C’est avec une magnifique météo que je me suis rendu samedi, peu après midi, sur Bourg en Bresse (01) afin de courir les 10 km de ma ville natale.
Sur place, parc des expos, je m’aperçois de l’énorme organisation qu’une épreuve comme celle-ci requiert. Il y a « foule » au retrait des dossards. Mais heureusement tout va très vite.
Au programme pour ce 14 mars, 3 courses de prévu : le 10 km, le semi marathon, et la course handicap.
Après un échauffement sérieux, je reviens à ma voiture afin d’effectuer les derniers réglages, et là, qui est-ce que je vois ? Un vieux copain de mes années « Vélo ».
- Tiens mais qu’est ce que tu fais là ?
- Et bien comme toi, je me suis mis à la
course à pied… ect.
Quel plaisir de revoir Damien après toutes ces années passées. Avec lui, je peux dire que j’ai beaucoup de souvenirs sur le vélo… bref, revenons en à la course.
15 heures approche, et le départ va très bientôt être donné. Quand nous arrivons sur le parc au départ, je prends conscience de cette foule immense. Environ 600 participants pour ce 10 km.
Alors on se « faufile » et nous voilà sur la 2e ligne juste derrière les cadors de la discipline, kényans and Co…
Première impression rapide, ils ont des jambes plus grandes que des « girafes »…c’est impressionnant la foulée qu’ils doivent avoir.
Plus que quelques secondes, … pour moi, l’objectif est de faire 36’ (ou moins). Mes temps de passage à chaque km sont bien enregistrés, et pas question de faire un départ trop rapide qui condamnerait tout mes espoirs de réaliser ce temps. Donc le mot d’ordre est « prudence », il va falloir gérer.
BANG ! Le départ est donné. L’allure est vive, ca joue des coudes, mais c’est de bonne guerre. On cherche tous à se placer. Moi je prends mon train et ne cherche pas à suivre les meilleurs pour exploser dans 2 km… Je me retrouve très vite avec un groupe qui me convient parfaitement. L’allure est bonne.
Km1/10. Je devais passer le 1er kilomètre entre 3’30 et 3’36, mais pas en dessous de 3’30. Cependant, très vite après la ligne de départ, voilà que nous nous trouvons dans une bonne descente. Dès lors, je comprends que mon premier temps de passage sera forcément fossé. Je passe au km 1 en 3’20.
Km 2/10. Je gère, et je calme un peu l’allure. Car après la descente, nous voilà sur une portion plane, mais je me dis que si nous sommes descendus, forcément on va remonter plus loin. Et je n’étais pas au bout de mes surprises ! Je passe en 7’ au lieu de 7’12.
Km 3/10. La galère commence. Faux plat montant, succession de petites relances dans les ruelles autour du lac de Bouvent, pour prendre la direction de Montagnat. Portion très casse pattes! Malgré ça, je gère toujours ma course, mais j’ai perdu mon avance. Je passe en 10’48 pour 10’48 prévu.
Km 4/10. Les faux plat montant, en veux-tu en voilà !?! ca n’arrête pas ! Je comprends vite que le parcours va être tout le long comme ca. Alors c’est « sauve » qui peut pour les temps de passage. On ne court forcément pas sur un circuit casse patte, comme sur une piste plate comme une galette. Néanmoins je garde mes temps de passage en guise de repères, afin de ne pas m’écrouler. Donc pour la première fois sur cette course, je prends du retard sur mes temps, à savoir km 4 en 14’34 au lieu de 14’24 prévu.
Petite anecdote, je double la première féminine entre ce km 4 et le km 5. Mais quelle allure ! Franchement, quelle foulée ! A ce moment là, je ne sais pas qui s’est, mais « waouh » elle court !!!
Km 5/10. Je me dis que je vais récupérer mon retard dans les descentes. Mais j’ai compris que c’était impossible. Le temps qu’on perd en montée on ne le récupère pas ou presque pas en descente. Pourquoi ? Car l’effort est trop important en montée, et que la descente est trop courte derrière. Pas le temps de récupérer ! Je reste concentré et garde toujours mon allure.
A la mi-course premier constat, j’ai de bonnes jambes aujourd’hui ! Pas de problème à ce niveau là, mon allure est correcte. Passage en 18’15 au lieu de 18’.
Km 6/10. Je me retrouve avec deux coureurs. Un peu esseulé. Nous nous rapprochons du lac de Bouvent. Ca sent le final...
Ce passage me rappel des souvenirs car c’est la route que l’on empreinte pour la cyclosportive « la bisou ». Passage en 22’ au lieu 21’36.
Km 7/10 et 8/10. Ca ne va quasiment jamais cesser de monter jusqu’au km 9. Tout par palier, en faux plat. A ce moment là de la course, ma motivation reste intacte. Les paroles de mon entraineur tournent en boucle dans ma tête, en allusion à tous mes entrainements spécifiques effectués depuis tout cet hiver. Il n’y a pas de raison, ca ne peut que bien se passer ! Et ca se passe plutôt bien, car j’ai du plaisir à me faire mal. Passage au km7 en 25’40 au lieu de 25’12, et km 8 en 29’30 au lieu de 28’48.
Km 9/10. On empreinte une piste cyclable afin de rejoindre, par derrière, le parc des expos de Bourg en Bresse. Le final se fait bien ressentir dans les jambes. A partir de là, je donne tout !
Passage au km 9 en 33’45 au lieu de 32’24.
Km 10/10. Le final se passe dans une souffrance indescriptible. Je suis à « bloc ! ». Comme quoi, pas besoin de courir des heures pour se faire vraiment mal. Le cardio monte très haut. Je réalise le dernier km en 3’31. Je franchis la ligne en 37’16.
Je me classe 42e / 553 coureurs. Le vainqueur WANBUGU Daniel franchit la ligne en 30’00. Le second NIYONSABA Eric en 30’04’, et le troisième NDUWAYO Emmanuel en 31’06. Les résultats dans leur intégralité ici.
A
chaud, tout de suite après l’arrivée, je suis super déçu. Car je ne comprends pas vraiment ce qui s’est passé. Je me dis : « mince alors (!!), tu étais pourtant prêt pour faire 36’, voir bien moins ».
Et puis, le temps de récupérer, et j’aperçois des coureurs que je connais. Je leur demande leur temps, … et ils me disent que sur ce circuit de Bourg, il faut compter pour une bonne partie des
coureurs, environ 1’30 à 2’ de plus, que sur un circuit type 10 km (autrement dit bien plat). Je reste septique mais pourquoi pas … après tout. A ce
moment là, j’avais donc un élément de réponse.
L’un d’eux me dit qu’il fait habituellement 34’30 au 10 kil, et qu’aujourd’hui il fait 36’30. Ce serait quasiment pareil pour tout le monde…alors petite consolation…bien que la
déception perdure…je n'ai pas l'habitude de me "cacher" derrière ce genre de calcul approximatif...les chiffres restent les chiffres !
Personnellement j’aurai préféré pour mon premier 10 km, un circuit plus linéaire, plus plat, mais bon, c’est
comme ça … J’ai pensé un moment sur ce parcours de Bourg que l’on faisait « limite »
du trail et non un 10 km .
Mon chrono est plutôt cohérent sur ce circuit « si » exigeant. Mes sensations, tout du long de la course, ont été bonnes, et pour moi c'est bien là l'essentiel ! Cette impression
d’avoir été dans le rythme me réconforte quelque peu. Néanmoins, je sais que je peux encore mieux faire.
Ce fût une expérience enrichissante de venir se « frotter » à des spécialistes. L’effort sur 10 kilomètres est si particulier (à la fois long et rapide).
Désormais, les bases pour cette saison 2009 sont posées. Place dorénavant au TRAIL.
La saison est bien lancée...