Voilà le récit d’une très mauvaise aventure. Cette aventure, c’est moi-même qui l’ai vécu depuis le w.e dernier.
Il y 3 semaines de cela, lors d’un entrainement trail, j’ai « chopé » deux belles ampoules aux deux petits doigts de pied. Jusque là, et surtout pour un
traileur, rien d’anormal.
J’ai soigné avec vigilance, comme à mon habitude ces deux ampoules.
Le temps s’est écoulé … et depuis samedi soir, après ma cyclosportive la Ventoux, une
forte douleur au pied est apparue.
Cette douleur aigüe se situait au niveau du petit doigt de pied gauche. Bref… je me suis dis que ce n’était pas grave.
Dimanche, au lendemain matin du Ventoux, j’ai effectué un décrassage avec Pascal en Isère. Je n’arrivais pas à appuyer sur les pédales tellement la douleur
m’envahissait.
On finit donc la sortie, avec pour ma part de grandes difficultés à enlever ma chaussure. Puis je rentre chez mes parents en milieu d’après midi, et me plaint de
mon petit doigt de pied gauche. La douleur était vraiment forte. Mes parents sont alarmés à la vue de l’inflammation. Je prends donc la décision d’appeler le médecin de garde par
le SAMU (15). Celui-ci, prend très à la légère mes maux, et me conseil d’aller à la pharmacie de garde. Une fois là-bas, le
pharmacien rappel le médecin, car selon lui, j’aurai besoin d’antibiotique. Le médecin (re)dit au pharmacien, que ce n’est pas la peine de consulter, seul un peu d’hexomédine transcutanée suffira
afin de faire désenfler l’orteil…
Je rentre sur Paris dimanche soir, avec beaucoup d’inquiétude. La douleur est plus que présente.
Lundi matin, je me lève, et constate que mon doigt de pied a encore gonflé, cette fois, le problème est sérieux. Mais je prends mon courage à deux
mains, et me dis que ca va passer. Je pars au travail, et là pas possible de mettre mon pied dans mes chaussures. Cette fois-ci, s’en est trop !!!
Je rentre chez moi, et appelle le médecin de garde qui se déplace plus ou moins rapidement. A la vue de mon orteil, celui-ci s’exclame, et me déclare qu’il ne peut
plus rien faire, pour mon orteil. L’état est trop grave ! Je dois tout de suite aller aux urgences !
Je me dirige donc avec la plus grande peine à l’hôpital le plus proche, et les infirmier(e)s, me prennent en charge. Je ressens beaucoup d’agitation autour de
moi.
Les rituels prise de tension, température sont effectués … et le médecin urgentiste vient m’ausculter. Il me dit que la situation est grave. Je suis en train de
faire une énorme infection, l’ampoule s’est transformée en un énorme abcès.
On me prélève du sang pour un examen biologique complet, et me passe une radio, car les craintes d’infection au niveau de l’os sont apparemment énorme !
Dans quel cas, il faudra prendre une décision plus que rapide… Mais voilà, je reste en tout et pour tout 5 heures aux urgences, sans que rien ne se passe, et
pendant ce temps là je souffre toujours. Je suis là dans le couloir des urgences. Et personnes ne s’occupent vraiment de moi…
A minuit, deux médecins s’approchent de moi, et me disent que je dois rentrer chez moi, car on n’opère pas la nuit. Je suis heureux d’apprendre 5 heures après mon
arrivée que l’on veut m’opérer! Je leur demande : pourquoi ?
Il m’explique que l’os est peut être touché, et qu’il faudra dans le pire des cas, m’amputer de mon petit orteil. Oui vous avez bien lu !
Cette phrase a fait l’effet d’une bombe dans ma tête… mais l’histoire n’est pas fini, loin de là même….
On me dit qu’il n’y à plus de lit de disponible à l’hôpital, alors: "rentrez chez vous" ! "Et revenez demain matin à 9 heures".
Je me surprends à me pincer, je crois vivre un cauchemar, grandeur nature !!!!!
Je rentre chez moi, et vous vous en doutez, je passe une très mauvaise nuit.
Mardi 02 juin, 9h : Je suis arrivé à l’hôpital au service orthopédie. On
me prend en charge. Je suis à jeun depuis midi la veille, car avant de partir des urgences, les médecins m’ont dis que c’était trop tard pour manger…
Je ne vous dis pas comme je voyais des étoiles autour de ma tête.
11h30 : je descends au niveau des anesthésistes...
13h30 : j’arrive au bloc opératoire, et plus d’images...
Anesthésie totale pour une opération qui doit durer en tout et pour tout 5 minutes selon les dires des chirurgiens. Il s’agirait en fait seulement d’enlever l’abcès
et de désinfecter le tout.
A mon réveil, une peur immense m’envahie car je vois qu’il s’est écoulé 1h30 depuis que l’on m’a endormi. J’ai la conscience d’esprit de demander aussitôt :
"pourquoi aussi longtemps?!" On me répond qu’il n’y a pas particulièrement eu de difficultés rencontrés, mais que ca a durer bcp plus longtemps que prévu… entre 5’ et 1h30 … serais-je le seul à me poser des questions !!????
Le soir même, le corps médical accepte de me laisser partir de l’hôpital car je réagis plutôt bien à l’anesthésie. Mais on ne me dit rien sur l’opération. Je suis
obligé de poser des questions sur comment ca s’est passé ? Qu’est ce qu’il y avait… etc.
Bilan : 15 jours minimum d’immobilisation totale du pied. L’opération a
consisté à inciser l’abcès à plat afin de stopper l’infection.
A quelques heures prêts, l’infection aurait touché l’os, qui aurait entrainé l’amputation de mon petit orteil.
Qui aurait pu penser qu’une banale ampoule au pied pouvait entrainer de telles conséquences ?
A toutes et tous ceux qui me lisez régulièrement, prenez conscience à travers ma malheureuse expérience, qu’il n’existe plus ou pas de petits bobos. Une banale
ampoule a failli me faire perdre mon orteil. Et pourtant croyez moi, je suis très soigneux avec mes petits maux du quotidien. Cependant, l’infection en dessous de la peau était invisible! Et
quand le processus infectieux s’est déclenché, tout est aller trop vite pour moi…
A force de ne jamais se plaindre, et de ne pas accepter la douleur, je suis passé à deux doigts de la catastrophe… ! Il faut apprendre à écouter son corps …
voilà une belle leçon de vie !!!!
Alors que cette expérience serve au moins à quelqu’un …faites attention à vous !
Je rassure tout le monde! Aujourd’hui, tout va bien. J’ai un énorme bandage au pied gauche. La douleur n’est quasiment plus présente. Des pansements tous les deux
jours seront effectués jusqu’à complète cicatrisation.
Je ne peux m’empêcher de penser que ma prépa Annecime va prendre un sacré recul … mais entre ça et perdre mon orteil, je préfère encore que ça se passe comme
ça…
Je garde le moral. Je me dis que c’est l’histoire de 15 jours. Après on verra bien…
A bon entendeur…